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Comment repenser les espaces de travail à l’heure du digital ?

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Les nouvelles technologies redéfinissent nos modes et nos lieux de travail. Plus flexibles, plus fluides, les espaces professionnels se transforment, laissant place à la digital workplace, un nouvel environnement qui transforme l’expérience collaborateur et favorise la productivité, la collaboration et l’innovation.

Comment repenser les espaces en prenant en compte la nouvelle donne du numérique ?  Comment conjuguer une hyperconnexion grandissante et un besoin ponctuel d’isolement ? Nous avons posé ces questions à François Pitti.

 

François Pitti est Directeur Prospective et Marketing Stratégique chez Bouygues Construction. Sa mission ? Anticiper et se projeter quelques années en avant pour regarder à la fois à l’intérieur et au-delà des bâtiments, vers le territoire et la ville, avec une approche sociale, sociétale et même sociologique. Puis, voir ce qu’il est possible de proposer à l’aune de ces futurs auprès des partenaires et clients du groupe.

 

 

un equilibre à trouver Entre hyperconnectivité et besoin d’isolement

La transformation numérique, ce sont à la fois de nouveaux outils, toujours plus puissants, et des flux d’information continus. Car, derrière le surcroît d’efficacité permis par les nouvelles technologies se trouve la menace d’une surcharge informationnelle, ou infobésité, qui peut nuire à la qualité de vie au travail.  « L’un des sujets importants sur lequel nous nous penchons, explique François Pitti, c’est cet équilibre entre une surpuissance qui n’a quasiment aucune limite et le recul dont nous avons besoin pour digérer cette masse d’information. »
Parmi les réflexions essentielles, la nécessité de conjuguer des moments d’hyperconnectivité et une déconnexion ponctuelle, qui permet de s’isoler et de réfléchir. « Les études varient, mais on constate en moyenne une interruption toutes les 3 à 5 minutes, par SMS ou appels téléphoniques, alors que notre capacité de concentration est optimum à partir d’une dizaine de minutes », indique François Pitti. Pour réduire ce décalage, il y a un équilibre à trouver dans les configurations spatiales, notamment, à travers les agencements, les configurations acoustiques, un travail sur les matériaux : « Ça touche absolument tous les domaines, de la conception à la construction, en passant par la gestion des espaces. »

 

« On parle beaucoup de nomadisme, de télétravail ou des interactions entre la vie professionnelle et la vie privée, poursuit-il. Et l’on oublie parfois cette troisième dimension, qui revient pourtant souvent quand nous consultons les parties prenantes, salariés et employeurs. »

 

-> A lire aussi : « Pour les entreprises, le télétravail est un bon moyen d’amorcer la transition numérique »

 

Après le cloisonnement des espaces, puis leur décloisonnement complet avec l’open space, y aurait-il une troisième voie à trouver ? Pour le spécialiste, la question qui se pose, c’est de savoir si, avec l’irruption des outils numériques dans nos espaces ouverts, nous arrivons encore à nous concentrer… Et l’impression générale est que, dans les faits, c’est un peu compliqué.

 

« Nous voyons des configurations un peu particulières : des salariés qui vont travailler dans les espaces de réunion et se réunissent dans les open spaces. C’est assez paradoxal, il faut trouver la balance entre les deux. »

 

Pour enrichir leur réflexion, François Pitti et ses équipes regardent beaucoup ce qui se fait à l’étranger. Ainsi, il y a quelques semaines, ils se sont rendus en Californie, dans la Silicon Valley, et sont revenus avec une anecdote qui peut faire sourire, mais qui est néanmoins symptomatique. « Deux start-up ont proposé de nous montrer un concept « assez étonnant », continue l’expert. Et, quand nous sommes entrés dans l’open space, nous avons vu un espace « phone booth », en d’autres mots une cabine pour les appels téléphoniques. Bien sûr, il n’y a rien de révolutionnaire, c’est le retour à ce que nous avions avant : des espaces clos. »

 

Si le phénomène est mondial, il est particulièrement présent dans le secteur des services, puisqu’il implique un fort rapport à l’information, aujourd’hui bousculé par un trop-plein. « Il y a ingestion, sans digestion, commente François Pitti. Nous avons besoin de lieux pour digérer ces informations et nous n’en avons plus beaucoup. »

 

-> Découvrez comment Econocom met en place sa digital workplace avec Isabelle Laforgue, CTO du Groupe

 

 

adapter les espaces aux nouveaux usages

 

Outre la nécessité de créer des espaces d’isolement, le numérique a également une influence forte sur la modularité des espaces. Aujourd’hui, il est possible de capter des informations sur la présence, ou non, des collaborateurs dans les locaux et de les utiliser pour jouer sur l’agencement. « Ce n’était pas possible avant car les technologies n’étaient pas disponibles ou, si elles l’étaient, restaient trop chères », note François Pitti.

 

Cela laisse un champ d’évolution des espaces considérable pour les années à venir, de la conception à leur vie au quotidien, en passant bien sûr par la construction. « Dans quelques années, le terme « immobilier«  n’existera plus :  les parois, les espaces… tout sera évolutif en temps réel grâce au numérique. »

 

En 2014 déjà, Econocom a entièrement digitalisé le Partech Shaker, un campus de start-up, situé en plein cœur de Paris. L’une des problématiques était alors de créer un lieu qui permette à la fois aux jeunes pousses de rencontrer des gens facilement et de pouvoir s’isoler, lors des phases de développement, par exemple. En 2015, nous vous parlions de la Sécurité sociale belge, où c’est le télétravail qui a permis de réduire les coûts et de booster la productivité des salariés. Aujourd’hui, les usages continuent d’évoluer et, avec eux, la conception des espaces de travail… La digital workplace, c’est NOW.


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