Grâce au digital et aux nouvelles technologies, les entreprises peuvent proposer à leurs clients des produits toujours plus personnalisés. Feetz, une start-up installée à San Diego, a poussé le concept jusqu’au bout… des pieds avec des chaussures sur-mesure, imprimées en 3D. Son slogan ? « Fais le premier pas ». Explications avec le New York Times.
Dans les ateliers de Feetz, pas de « petites mains », mais une centaine d’imprimantes 3D capables de fabriquer une paire de chaussures en douze heures. A l’aide de l’application proposée par la marque, le client choisit et personnalise un modèle en quelques minutes puis transmet trois photos permettant de calculer les mesures propres à ses pieds.
Feetz – The Digital Cobbler from Feetz on Vimeo.
Du consommateur au fabricant en un clic
Les informations sont reçues par les quinze salariés de l’entreprise qui lancent alors la production de la paire de chaussures. Les produits, dont les prix démarrent à 199 dollars (soit environ 178 euros), sont conçus à partir de matières recyclées. L’empreinte carbone liée à la production est bien inférieure à celle de fabricants de chaussures « classiques ».
C’est une véritable disruption dans la façon dont les produits sont commandés, fabriqués et vendus. Plus de 1 000 utilisateurs aux Etats-Unis se sont laissés séduire et l’entreprise, lancée en 2013, a déjà levé plus de 1,34 million d’euros. Pour Uli Becker, l’ancien PDG de Reebok qui a investi dans la start-up, ce n’est qu’un début : « Demain, nous irons dans un showroom, sélectionnerons ce que nous voulons, commanderons en ligne et imprimerons le produit nous-mêmes », indique-t-il.
Ce nouveau parcours client répond aux exigences des consommateurs actuels : la fondatrice de Feetz, Lucy Beard, évoque même le concept de « personnalisation de masse ». Un créneau sur lequel surfent aussi des grandes marques comme Nike, New Balance ou encore Amazon. Le géant de l’e-commerce a en effet acheté l’année dernière l’application ShoeFitr et s’intéresse à l’impression 3D pour aider les clients à trouver un modèle adapté à leurs pieds lors de leurs achats de chaussures en ligne.
Renouveau de la chaîne logistique
Pour Uli Becker, l’impression 3D a un potentiel énorme. « Grâce aux imprimantes 3D, vous pouvez produire et vendre au même endroit », explique-t-il au New York Times. Vijit Sabnis, qui a lui aussi investi dans Feetz, ajoute : « Nous allons pouvoir éliminer les coûts de transport et repenser la chaîne d’approvisionnement. »
En attendant, Feetz poursuit son développement digital, avec l’annonce en juin 2016 d’un partenariat avec l’e-shop américain DSW.
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